• CHEZ GEGENE

     

    CHEZ GEGENE

     

     

    L’histoire de Chez Gégène débute bien avant la guerre de 14-18. Elle ressemble un peu à une grande saga, ponctuée de divers évènements, parfois tragiques, souvent heureux et souriants. Chez Gégène n’a pas toujours porté ce nom maintenant célèbre. Avant la guerre de 14, c’est une péniche, tirée sur la berge qui occupe l’emplacement actuel de la guinguette. Un certain "Rossignol" s’y installe et ouvre l’un des nombreux établissements qui jalonnent alors les rives de la Marne. Dans un souci d’originalité qui l’honore, et, sans doute pour éviter toute confusion, il appellera sa Guinguette : "La péniche". Curieux personnage du reste que ce "Rossignol". S’il accueille dans sa guinguette une clientèle de parisiens et de banlieusards, il a aussi des hôtes plus folkloriques : Etienne-la-Virgule, Léon-le-Flambeur se retrouvent régulièrement à la Péniche. Interdits de séjour dans la capitale, la banlieue constitue un refuge discret. C’est sans doute pour cette raison qu’on dira à l’époque que la Préfecture de police de Paris avait participé à la création de la guinguette et que son propriétaire constituait un indicateur précieux. La péniche est le théâtre d’un incendie un peu avant 1914. L’histoire ne dit pas si le sinistre est d’origine accidentelle ou bien consécutif aux activités de son tenancier. Eugène Favreux, fondateur d’un mythe (1918-1945) En 1918, Eugène Favreux, le Gégène, arrive avec sa roulotte et s’installe sur l’emplacement même de la péniche disparue. Eugène Favreux a un sens inné de l’animation : la Guinguette propose des distractions classiques - boules, balançoires, ... - mais aussi plus spectaculaires et exotiques comme le dromadaire qui attire bien des curieux. Sur la Marne, on canote, on se livre parfois à des joutes épiques sous les clameurs de la foule qui se promène au bord de l’eau. Joinville-le-Pont est alors le centre français du cinématographe. Eugène Favreux tient en même temps la cantine des studios. Il en profite pour lier connaissance avec les vedettes de l’époque. Naturellement, Chez Gégène devient vite un lieu à la mode. Les "Années Folles" battent leur plein et la fête aussi. C’est peut-être ce qui permettra à l’établissement de poursuivre son activité pendant la seconde guerre. Au milieu des difficultés, la guinguette sera un havre de paix et l’occasion d’oublier un peu les difficultés du moment. C’est tout à fait à la fin de cette période qu’Eugène Favreux va s’associer avec celui qui va donner tout son éclat et son essor à chez Gégène.

     

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    Avec l'engouement des Parisiens pour les bords de Marne à la fin du XIXe siècle, et à partir de 1906, la nouvelle liberté du repos dominical obligatoire, les bords de Marne se construisent d'établissements divers, restaurants et guinguettes. Tout d'abord péniche installée sur le quai, l'établissement mal famé est fermé et démoli en 1914. Eugène Favreux, pêcheur à l'épervier, installe une baraque et y vend des fritures de poissons de la Marne tellement appréciées qu'il fait construire ce qui sera l'une des guinguettes les plus populaires : « Chez Gégène ».

     

     


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