• Lutece

    Lutece

    Lutèce, la gallo-romaine Là ou l'Empire Romain prit domination, il imposa ses règles, d'évidence celles de la construction et de l'urbanisme. Les cités en Gaule correspondirent trait pour trait à la civilisation romaine : temples, théâtres, arènes, aqueducs, rues perpendiculaires, routes pavées, etc... Ce qui deviendra plus tard Paris est à l'origine une ville d'inspiration latine. Une conception pas si éloignée de la modernité contemporaine de l'urbanisme.

     

    Lutece

    Tenue depuis le troisième siècle avant Jésus-Christ par des Celtes, Lutèce tombe aux mains des Romains dirigés par le lieutenant Labenius. La ville fortifiée est alors détruite par ses habitants qui refusent de la céder à l’envahisseur. Cette action permettra en fait aux Romains d’y répandre rapidement leur propre architecture. Le nom de Paris sera inspiré par le nom du peuple Gaulois : les Romains nommaient en effet la cité « Civitas Parisorium », la ville des Parisii.

    Lutece

    Le Paris gallo-romain Avant l'occupation romaine, vivaient aux bords de la Seine, sur l'île de la cité, des populations celtes appelées Parisii. Ils y avaient fondé une ville, Lucoticia (lutèce), et bâti des ponts sur le fleuve. Durant la Guerre de Gaules (58-51 avant J.-C.), en 52 avant J.-C., à l'arrivée des armées romaines conduites par César, les Parisii se soulèvent à l'appel de Vercingétorix et détruisent leur ville ainsi que les ponts. La même année, une armée romaine conduite par le lieutenant Titus Labienus attaque la ville et la conquiert. Dans l'île de la Cité les conquérants reconstruisent la ville en ruine et en même temps ouvrent des grands chantiers afin de bâtir une nouvelle cité sur la rive gauche. Plus tard ces travaux s'étendent aussi du côté est de la rive droite. Le plan romain d'urbanisation se développe autour de la groma, c'est-à-dire de deux axes principaux, le cardo maximus, du nord au sud et le decumanus maximus, d'est en ouest, qui se coupent à angle droit. Dans l'ancienne lutèce, parallèlement au cardo, qui correspond à l'actuelle rue Saint-Jacques, les Romains construisent aussi une rue secondaire, la via inferior, aujourd'hui boulevard Saint-Michel. Le decumanus, qui traverse les deux routes, correspond à peu près à l'actuelle rue des Ecoles. Plus tard, le cardo maximus est prolongé vers le nord, en dépassant l'île de la Cité, et, sur le parcours de la rue Saint-Martin, rejoint d'abord Senlis, puis Rouen. Un de ses embranchements, aujourd'hui rue Saint-Antoine, franchit le marais en direction de Melun. Vers le sud, le cardo descendra jusqu'à Orléans. Parmi les constructions qui naissent autour de ces voies, on compte plusieurs bâtiments publics, thermes, arènes, théâtres, temples, dont il en reste quelques vestiges importants (Les Arènes de lutèce, Les Thermes de Cluny ou Grands thermes du Nord et les Thermes de l'Est, voir pages relatives).